Ça y est les Jeux Olympiques c’est (enfin) parti ! Bon depuis quasiment 5 jours, mais tu le sais aussi bien que moi la 3ème mi-temps c’est le mardi alors je ne pouvais pas t’en parler avant. Si tu ne suis que d’un oeil les olympiades, voilà tout ce que tu dois retenir !
Coup de Cannone
Oui, tu as certainement du voir ce titre dans les journaux donc tu vas dire que je manque d’originalité, mais je n’ai pas trouvé mieux. Romain Cannone, tu ne connaissais pas son nom, tu l’as peut-être déjà oublié dès la fin de la marseillaise, pourtant il a apporté au clan français la première médaille d’or.
Derrière cette récompense ultime pour l’épéiste français c’est avant tout une belle histoire. C’était son jour, il ne pouvait rien lui arriver.
Battre le numéro un, deux et trois mondiaux dans la même journée, un exploit français que l’on ne reverra pas de si tôt. Pour faire une légère comparaison si tu ne te rends pas compte, c’est comme si Richard Gasquet (désolé riri) éliminait Djokovic, Federer et Nadal pour gagner le titre.

En plus de s’être imposé, le français n’a été mené qu’une seule fois dans toute la compétition et seulement d’une petite touche (lors de la finale), il a maitrisé la compétition de A à Z avec un calme à toute épreuve. Le jeune homme de 24 ans a mis toutes les chances de son côté avec une mentalité et une confiance en lui irréprochable : “C’est bizarre à dire, j’étais prêt, je me disais ” Qui est le prochain ? “. Je passais vraiment un bon moment, je ne voyais pas le temps filer ».
C’est encore plus beau lorsqu’on se dit que ce même gars était au début de l’année, la personne qu’on appelait pour avoir le compte lors des entrainements. C’est encore plus beau lorsqu’on sait qu’il s’est envolé à Tokyo, car son coéquipier Daniel Jérand a été disqualifié. Bravo champion et rendez-vous en 2024.

Hier, la française Manon Brunet a apporté la seconde médaille française en escrime. Elle remporte le bronze en sabre.
Cysique entre joie et déception
Quand tu rentres avec une médaille d’argent à la maison, alors que tu as seulement 23 ans, tu peux être fier de toi. C’est le sentiment qu’elle doit avoir à l’heure où je te parle, pourtant en sortant du terrain la défaite avait un goût particulier avec le regret de ne pas avoir pu défendre ses chances à 100%.

La française ne s’est pas inclinée à cause d’un ippon ou d’une soumission, mais à cause d’un carton rouge qui divise.
Après avoir éliminé la numéro 1 mondiale et championne du monde en titre, Sarah-Léonie Cysique a fait un début de finale à haute intensité. La suite on la connait, la française se fait disqualifier pour s’être mise en danger sur une attaque. Une décision que l’on peut trouver injuste, mais qui apporte tout de même à l’athlète une belle médaille d’argent. Son sacre est retardé pour lui permettre d’être sur la plus haute marche du podium dans son pays en 2024.
La veille, la française Amandine Buchard également en judo, dans la catégorie des -52 kg, est allée chercher la médaille d’argent.
Mkheidze, la belle histoire
Les consécrations aux jeux olympiques sont souvent synonymes de belles histoires. Je pense que depuis le début de cette compétition la plus belle nous vient de Luka Mkheidze, judoka français qui a ouvert le compteur des médailles. Il finit à la troisième place des -60 kilos.
Luka Mkheidze est né en Géorgie, en 2010 il fuit la guerre dans son pays avant d’être naturalisé français en 2015. Le judoka se qualifie sur le fil pour les Jeux Olympiques grâce à son titre de vice-champion d’Europe en avril. Sa motivation ? “Mon parcours, la famille que j’ai dû laisser en Géorgie… C’est aussi pour eux que je me bats”. Peut-être pas la plus belle médaille de ces jeux, mais surement la plus belle histoire, et ce n’est que le début.

Agbegnenou décroche le titre olympique
On l’attendait, elle a répondue présente. C’était elle le symbole de la France, porte drapeau de la délégation française, elle a rempli son rôle à merveille et a apporté la deuxième médaille d’or de la France.
En quart de finale, il lui a fallu 20 secondes pour se qualifier après un ippon. Elle remporte en demi-finale son match à la fin du temps règlementaire avec une maîtrise de bout en bout. En finale, elle affronte Tina Trstenjak, celle qui lui a empêché de prendre l’or en 2016 lors des jeux de Rio.
5 ans plus tard elle n’attend que ça, elle attend de refaire face à la slovaque. Elle rentre sur le terrain avec un regard noir, concentrée, sereine, prête à récupérer ce qu’il lui est dû. Elle est agressive, joue son judo et prend sa revanche ! Il faut tout de même attendre le golden score pour que Clarisse aille cherche l’unique point de la rencontre qui lui promet la plus haute marche du podium.

Cette médaille ne pouvait pas lui échapper, elle est allée la chercher et la ramène à la maison. Il lui manquait l’or, elle a désormais tout gagné. 5 fois championne du monde, médaillée d’or et d’argent aux jeux, prochaine étape, l’or à la maison.
Au total la France compte désormais 6 médailles avec deux en or, deux en argent et deux en bronze. La France est huitième au tableau des médailles.