Tous les grands évènements sportifs sont finis, prochaine échéance les Jeux Olympiques de Tokyo le 23 juillet. Si t’as pas suivi cette folle semaine de sport (et surtout ce week-end) je te récap l’immanquable.

L’Italie championne d’Europe

Aucune équipe n’aura retrouvé la raison aussi rapidement que l’Italie. On remonte 3 ans auparavant, l’Italie manque sa qualification pour la Coupe du Monde en Russie, du jamais vu depuis 1958. Cette élimination a pourtant créée un renouveau notamment grâce à l’arrivée en 2018 du sélectionneur Roberto Mancini sur le banc italien. Depuis c’est 34 matchs sans défaite et un sacre européen.

Football is coming home” chantaient les anglais depuis leur qualification en finale cherchée contre le Danemark. “Football is coming Rome”, c’est ce que chante les italiens après leur sacre.

Décidément les pays hôtes sont maudits en finale, après la France à l’Euro 2016, voilà l’Angleterre à L’Euro 2020. Pourtant les autorités anglaises avaient tout fait pour que le foot revienne à la maison, au point d’interdire aux supporters italiens l’accès au stade s’ils n’ont pas respecté au préalable une période d’isolement de 5 à 10 jours…

Supporters anglais qui tiennent un panneau football is coming home

Wembley, stade mythique pour une finale d’anthologie. Les anglais sont prêts à fêter leur sacre, les italiens les attendent au tournant. Comme une tradition, les supporters anglais sifflent une nouvelle fois l’hymne nationale de leur adversaire, quel beau peuple. Lorsque l’on connait la ferveur des italiens autour de leur hymne, il n’en fallait pas plus pour que la bande de Mancini se transcende.

2 minutes, c’est ce qu’il a fallut pour que Wembley explose, pour l’unique fois de la soirée. Une entame de match rêvée pour les anglais qui ouvrent le score par l’intermédiaire de Luke Shaw qui signe son premier but en sélection, le moment est bien choisi.

Shaw célèbre son but

Les italiens ne sont pas au marquage, punition immédiate. La première mi-temps s’écoule, le match s’équilibre, l’Italie a la main mise sur le ballon.

Au retour des vestiaires la domination italienne est claire et nette, les anglais reculent, Chiesa fait frissonner la défense anglaise à plusieurs reprises, mais pour le moment ça ne rentre pas. 67e minute, corner pour les italiens, Verratti arrive à reprendre le ballon de la tête, le portier Anglais Pickford réussit une parade qui envoie le ballon sur le poteau et revient directement dans les pieds de… Bonucci qui n’a plus qu’a poussé le ballon au fond des filets.

Bonucci pousse le ballon au fond des filets
©FACUNDO ARRIZABALAGA / POOL / AFP

Chanceux diront certains, logique diront d’autres. Certes sur cette action les italiens ont eu de la réussite, mais ce qu’il faut se demander c’est comment Verratti, qui mesure 1m65 a pu prendre ce ballon de la tête ? L’envie, la grinta, la hargne de gagner. Ce but n’est peut-être pas le plus académique, mais il est inscrit dans la logique du match, si ce n’était pas maintenant, ça aurait pu être bien avant ou juste après.

Peu d’actions dans le reste du match, les anglais remettent le pied sur le ballon sans réellement se procurer deux grosses occasions, la fin du match est sifflée, prolongations.

Dans la continuité de la fin du match, les prolongations sont assez plates, beaucoup de phases de possession sans trop aller de l’avant par peur de se faire contrer, les équipes sont timides et ont l’air d’attendre les tirs aux buts. Il reste 2 minutes dans la rencontre, c’est la minute Southgate. Le sélectionneur anglais choisit à la 118e minute de faire rentrer Rashford et Sancho.

Deux joueurs offensifs, rapides, très bon avec leurs clubs, expérimentés, alors la question est pourquoi ne pas les avoir fait rentrer avant ? Pour préparer une possible séance de tirs aux buts semble être la réponse la plus plausible, on est pas convaincu, on attend de voir.

Fin des 120 minutes, direction les tirs aux buts. Après un Euro marqué par le nombre de prolongations indécentes, la séance de tirs aux buts était le meilleur moyen de finir cette compétition. Donnaruma, gardien italien n’a jamais perdu une seule séance de sa carrière. Le toss est fait, l’Italie commence à tirer face aux supporters anglais.

La séance commence par Berardi qui inscrit son pénalty, Kane lui répond. Belotti s’élance, mais Pickford stoppe son ballon, l’Angleterre est devant. Maguire se présente face au portier italien et ne réfléchit pas, il met une frappe surpuissante dans la lucarne et casse la caméra au passage.

Maguire marque son pénalty

Bonucci le héros italien est le suivant et marque sans trembler. C’est au tour de Rashford, lui qui vient de rentrer expressément pour ça, il s’élance et envoie la balle sur le poteau, les deux équipes sont à égalité.

C’est au tour de Bernaderschi qui marque, l’Italie est devant. C’est maintenant à Sancho de prendre ses responsabilités, lui qui est également rentré uniquement pour tirer son pénalty, il le frappe sur la gauche du gardien, Donnaruma part du bon côté et stoppe la tentative, le coaching n’est pas payant.

Si l’Italie marque, l’Italie est championne d’Europe, c’est au tour du spécialiste Jorginho, lui qui a remporté la Ligue des Champions avec Chelsea et qui réalise un superbe Euro. C’est le spécialiste sur cet exercice, il a l’Euro au bout de son pied, il défie Pickford, mais butte sur une superbe parade du gardien anglais, le match est relancé.

Saka, l’attaquant d’Arsenal également rentré en jeu, se positionne pour tirer le prochain. On le voit prendre le ballon et on se questionne. Pourquoi faire tirer un aussi jeune joueur (19 ans) qui n’a jamais tiré un seul pénalty dans toute sa carrière professionnelle. S’il marque, la séance continue, s’il rate l’Italie est championne d’Europe, une pression monstre sur un joueur de cet âge aussi peu expérimenté sur cette exercice. Donnaruma part du bon côté, Saka manque son pénalty, l’Italie est championne d’Europe pour la deuxième fois de son histoire.

Saka rate son pénalty

Une fois de plus il faut avoir du cran pour tirer un pénalty encore plus lors d’une séance en finale d’un Euro. Les joueurs qui ont raté ne méritent pas toute la haine et les injures racistes qu’ils reçoivent depuis deux jours.

Les tireurs sont un choix du sélectionneur, Southgate prend la responsabilité et assume ses mauvais choix qui conduisent à la défaite :”Ce qu’ils doivent savoir, c’est qu’ils ne sont pas seuls, on gagne et on perd ensemble. Les joueurs qui ont pris les tirs au but, c’est ma décision. On les a travaillés à l’entraînement mais ce n’est pas eux qui ont décidé. On a mis les meilleurs tireurs qu’on avait sur le terrain à ce moment-là.”

L’Italie est passé en trois ans de l’enfer au paradis, pendant que l’Angleterre devra attendre au minimum encore un an pour ramener le foot à la maison.

L'Italie soulève le trophée

Un peu plus dans la légende

Je crois qu’aucun athlète marquant l’histoire de son sport n’aura autant été détesté que Novak Djokovic. Une grande majorité du public déteste cet homme, pourtant il va devenir le plus grand joueur de tous les temps et je n’ai pas peur de le dire.

Djokovic remporte ce dimanche face à Berrettini son 20e titre du Grand Chelem. Je t’en parlais après sa victoire à Roland-Garros, s’il remportait Wimbledon il égalait le record détenu par Federer et Nadal. C’est chose faite, ils sont désormais trois à avoir ce titre honorifique.

Djokovic embrasse le trophée de Wimbledon

Djokovic a tout de même laissé la première manche à son adversaire 7-6. Cette fois pas question d’être mené deux sets à zéro, le numéro 1 mondial ne laisse plus aucune chance à l’italien et s’impose en 3h27 de match, 6-7 6-4 6-4 6-3.

Il rentre un peu plus dans l’histoire, et la suite logique serait de le voir l’écrire tout seul. Federer est sur la fin et annoncera, sans doute, la fin de sa carrière après les Jeux Olympiques. Quand à Nadal, il ne faut jamais le sous-estimer, mais à part Roland-Garros je le vois très mal réussir à battre Djokovic dans un autre tournoi du Grand Chelem. Prochaine échéance fin août avec le début de l’US Open.

Messi enfin récompensé

Messi est enfin récompensé en remportant la Copa America, mais il faut souligner l’énorme travail que fait Angel Di Maria avec l’Argentine depuis des années. Irréprochable, il est une pièce essentielle de cette équipe et inscrit le seul but de cette finale pour offrir le sacre à sa nation.

But de Di Maria qu ilobe le gardien avec l'Argentine

Dans la nuit de samedi à dimanche à 2h du matin, la finale de la Copa America opposait le Brésil de Neymar, à l’Argentine de Messi, une finale de rêve au Maracana. Une nouvelle fois l’équipe qui reçoit s’est inclinée. L’Argentine s’offre son premier titre depuis 1993, Messi touche enfin à son but. Il rêvait de gagner un titre avec sa nation s’est chose faite. Il réussit en plus de ça une compétition exemplaire avec 4 buts et 5 passes décisives.

Pourtant ce n’est pas lui qui offre la victoire finale à son équipe, mais c’est bien le joueur parisien Angel Di Maria grâce à l’unique but de la rencontre dès la 22e minute. Di Maria, un nom que l’Argentine devrait avoir bien plus dans son coeur. Lors des JO de 2008 c’est Di Maria qui a offert la victoire, à la coupe du monde 2014, s’il n’avait pas été absent lors de la finale le scénario aurait pu être différent, puis vient la consécration en 2021 avec son but qui offre le titre aux siens. Un grand respect doit être mis sur son nom au même titre que Messi pour son apport en sélection.

Messi soulève le trophée