Roland-Garros c’est fini, mais l’Euro a commencé donc ne t’en fais pas, il y aura toujours du contenu ! Il s’en est passé des choses la semaine dernière alors c’est l’heure du récap !
Le 19e pour Djoko
Renversant, impressionnant, grandiose, fantastique, monumental, tant d’adjectifs peuvent décrire la performance que Nole nous a livré en finale et même durant toute la quinzaine. Après avoir réalisé un match d’anthologie face à Rafael Nadal, Djokovic a su complètement inverser la tendance face à Stefanos Tsitsipas en finale de Roland-Garros. Djokovic, ou cet immense champion que personne n’aime, que personne n’admire.
Battre Nadal et perdre en finale, ça lui est déjà arrivé, alors quand il entre sur le terrain, le joker ne pense qu’à une seule chose, ne pas refaire la même erreur.
Ça commençait pourtant bien, dès les premiers jeux on sent que le grec Stefanos Tsitsipas n’est pas encore dans son match, tendu pour sa première finale de Grand Chelem ou abattu après avoir vécu un drame familial cinq minutes avant le début de la rencontre. La balle ne sort pas bien de sa raquette, quelques erreurs de placement, il n’y est pas.
Pourtant, il tient son jeu de service après avoir effacé deux balles de break d’entrée, ne craque pas et commence progressivement à retrouver son tennis. Il a même le luxe de s’offrir une balle de première manche à 5-4 en sa faveur, effacée par le serbe. Tie break, Tsitsipas a peut-être laissé passer sa chance. Ces dires se confirment lorsque Djokovic s’offre à son tour une balle de set, 6-5 en sa faveur. Tsitsipas sauve en patron cette balle de première manche et va s’offrir les deux points suivants, 8-6 dans le tie-break, le grec mène un set à zéro.
Cette fois ça y est le joueur de 22 ans est totalement dans sa finale, il joue un de ses meilleurs tennis et break d’entrée le serbe. La tendance s’est totalement inversée, Djokovic n’y arrive plus et est totalement fantomatique. Erreurs de placement, 10 fautes directes pour seulement 6 points gagnants la sentence est immédiate, Tsitsipas remporte la deuxième manche 6-2. C’est là que le tournant du match va avoir lieu.

Comme face à l’italien Musetti, Djokovic rentre au vestiaire pendant quelques minutes, le joueur qui revient sur le terrain n’est plus du tout le même. Djokovic ne laisse plus rien au grec, il joue un tennis face auquel personne ne peut rien faire.
Il dérègle totalement le jeu de son adversaire et le pousse à la faute grâce à une régularité impressionnante. Il gagne les points importants, fait visiter le court à Tsitsipas que ce soit par ses attaques, défenses, amortis, lobs. Il lui a tout fait.

Impuissant et totalement démotivé par ce regain de forme du Djoker, Tsitsipas s’incline finalement 6-7 2-6 6-3 6-2 6-4. Dans ces conditions, Djokovic était trop fort, beaucoup trop fort.
Mais alors, comment expliqué un tel changement de comportement du serbe ? Qu’a t-il bien pu se passer lors de cette pause au vestiaire qui à deux reprises à su transcender le numéro 1 mondial ?
C’est la question que se pose Tsitsipas après le match en laissant de gros sous-entendus : “Je ne pense pas m’être laissé aller, je n’ai rien changé, j’ai gardé la même ligne de conduite, j’ai gardé les choses qui marchaient pour moi. Il a quitté le court en étant mené deux sets à zéro. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé là-bas [quand Djokovic s’est absenté aux vestiaires à la fin du deuxième set]… Quand il est revenu, il est soudain devenu un joueur différent. D’abord physiquement, son anticipation, ses mouvements sur le court, tout semblait bien plus frais, bien mieux qu’avant. Il a vraiment bien joué, ne m’a plus donné d’espace. Physiquement, dans l’anticipation, je l’ai trouvé beaucoup plus frais. Il semblait pouvoir lire beaucoup mieux mon jeu d’un coup .“, a-t-il ajouté avec une moue dubitative.
L’explication du numéro 1 mondial est tout autre avec une once d’humour : ” Il y a toujours deux voix à l’intérieur de vous. La première vous dit que vous ne pouvez pas y arriver, que c’est fini. Cette voix était assez forte après le deuxième set. J’ai senti que c’était le moment pour moi de donner la parole à l’autre voix et de supprimer la première. Je me suis dit que je pouvais le faire, je me le suis répété, j’ai essayé de le vivre de tout mon être {…} Mes anges gardiens sont là. C’est un secret, je ne peux pas révéler mes secrets. Mais ça marche plutôt bien ».
Rien ne sert de voir le mal partout et admirons le uniquement pour le moment la force mentale de ce joueur et les ressources qu’il peut avoir. Il est un modèle de réussite et un acharné de travail.
Djokovic a aujourd’hui remporté son 19e Grand-Chelem est est le premier joueur a les avoir tous soulevé au moins deux fois. Il est désormais à un sacre de rattraper Federer et Nadal (20 chacun). Est-il inéluctable que Novak Djokovic devienne le joueur le plus titré en Grand-Chelem de tous les temps ? Je te laisse en discuter avec tes potes ou collègues, mais je pense que la réponse est unanime.

Barbora Krejcikova remporte le tournoi féminin en simple.. et en double. L’honneur français est sauvé grâce au titre du duo Herbert / Mahut (39 ans excusez du peu), mais aussi grâce à une finale masculine junior 100% française remportée par Luca Van Assche.
Un match pour la vie
C’est ce que titre le journal l’Équipe en une de son édition du 13 juin. L’Euro partait bien, l’ambiance est présente, de beaux matchs se jouent, toute l’Europe est ébullition. Pourtant, samedi 12 juin le monde du sport et encore plus du football, s’est arrêté de tourner. Danemark-Finlande, quelques minutes avant la pause Christian Eriksen s’effondre sur la pelouse. Des images qui font froid dans le dos que je ne relaierai pas.
Le milieu danois a été victime d’un grave malaise qui aurait pu très mal finir si son capitaine Simon Kjaer, n’avait pas pratiqué les premiers secours et que les secouristes n’avaient pas été aussi efficaces et rapides.
Les médecins confirment que Eriksen est un ressuscité et que ces hommes lui ont sauvé la vie sur le terrain. Beaucoup de joueurs lui ont rendu hommage notamment son coéquipier de l’Inter Lukaku, qui s’est approché de la caméra après un but pour souffler à son coéquipier “”stay strong Chris, i love you”

Aujourd’hui, les nouvelles sont bonnes, Eriksen est dans un état stable, peut communiquer et n’a rien perdu à son humour. À son arrivé à l’hôpital le joueur a tout de suite envoyé un message à ses coéquipiers pour leur dire que tout allait bien. Plus de peur que de mal, mais beaucoup d’interrogations se posent autour de ce malaise pour en connaitre les raisons.
Ça donne quoi l’Euro ?
A part ça l’Euro démarre plutôt bien, on a des buts, du spectacle, les équipes outsiders proposent du très beau jeu, on est conquis. On a également assister à ce qui est déjà le plus beau but de la compétition. Une inspiration de Schick venue d’ailleurs qui permet à la République Tchèque de s’imposer 2 buts à 0 face aux Écossais.
Voici les résultats de la première journée avant les rencontres Hongrie-Portugal (18h) et France-Allemagne (21h), un décryptage entier du match de la France aura lieu) :
Groupe A : Turquie 0-3 Italie
Groupe A : Pays de Galles 1-1 Suisse
Groupe B : Danemark 0-1 Finlande
Groupe B : Belgique 3-0 Russie
Dimanche 13 juin
Groupe D : Angleterre 1-0 Croatie
Groupe C : Autriche 3-1 Macédoine du Nord
Groupe C : Pays-Bas 3-2 Ukraine
Lundi 14 juin
Groupe D : Écosse 0-2 République tchèque
Groupe E : Pologne 1-2 Slovaquie
Groupe E : Espagne 0-0 Suède