Non on n’est pas mardi, mais la 3e mi-temps est déjà là. On s’est dit que tu préférais avoir un point sport dès la fin du week-end plutôt que de perdre le fil et avoir un récap deux jours après.
Djokovic devra encore attendre
Alors qu’il était à un match de devenir le joueur avec le plus grand nombre de Grand Chelem, Novak Djokovic s’est incliné en final de l’US Open face au russe Daniil Medvedev.
L’objectif était très clairement de dépasser Nadal et Federer, mais également de réaliser le même exploit que Rod Laver en 1969 : gagner tous les Grand Chelem dans la même année.
Après s’être offert l’Open d’Australie, Roland-Garros et Wimbledon, le tournoi américain était la dernière étape pour monter définitivement sur le trône.
Pourtant ce dimanche soir, l’éclaircie se situait de l’autre côté du terrain. Le fou Medvedev a fait tomber le roi dans une partie d’échecs qu’il a maitrisé de A à Z. Il n’a laissé aucun espace au numéro 1 mondial, au point de le faire complètement craquer dès le début du deuxième set.
On sentait Djokovic tendu, crispé et ça n’a pas loupé. Après avoir raté une balle de break à l’ouverture de la deuxième manche, le serbe a littéralement explosé sa raquette. On sait Djokovic expressif, mais aussi tôt dans un match, ça n’est jamais arrivé.
Malgré le fait que Novak n’ai pas joué le tennis de sa vie, cela est dû à un Medvedev qui n’a rien raté.
Intraitable au service, une frappe de balle alliant puissance et précision, une défense à la Nadal. Le russe avait tout en main ce soir, c’était son soir, il ne pouvait rien lui arriver, même lorsqu’il rate deux balles de match sur double faute.
On aurait pu se dire qu’il était tendu, qu’il n’arriverait pas à finir, mais nan, pas ce soir. Ce soir il était destiné à gagner. 6-4, 6-4, 6-4 en 2h17 sans être inquiété une seule seconde, une véritable démonstration.
Résultat de la soirée, Medvedev remporte son premier tournoi du Grand Chelem, pendant que Djokovic devra encore attendre pour assouvir sa souveraineté.
Raducanu, un nom à retenir
Désolé il n’y a eu aucun évènement marquant cette semaine alors on va un peu parler tennis toi et moi. Ce qu’il s’est passé en finale de l’US Open c’est quelque chose que l’on ne reverra pas avant un bon bout de temps. Je vais te raconter l’histoire d’Emma Raducanu, 18 ans qui a battu en finale Leylah Fernandez, 19 ans.
Emma Raducanu a commencé l’US Open le 25 août lors des qualifications. Elle racontera à la fin de la quinzaine qu’elle avait pris un billet retour pour le lendemain de la fin des qualifications.
Pourtant, l’avion devra s’envoler avec un passager en moins, car elle se qualifie pour le tableau final. 9 matchs, 10 vols ratés plus tard, la jeune britannique se retrouve en finale de Grand Chelem sans avoir perdu le moindre set.
Face à elle, Leylah Fernandez, canadienne de 19 ans, née également en 2002. 73e mondiale avant le tournoi, Fernandez se présente à tous ses matchs en tant qu’outsider.
Sur son chemin elle écarte notamment Osaka (3e mondial), Kerber (17e mondial), Svitolina (4e mondial) et Sabalenka (2e mondial). Avant la finale Fernandez a passé une heure de plus sur le court que son adversaire en ayant joué 3 matchs de moins. Avantage Raducanu.
Peu importe l’issue, cette finale restera dans la légende. C’est Emma Raducanu qui s’imposera 6-4 6-3 1h51 plus tard. Elle remporte l’un des quatre plus grand tournoi du monde, sans perdre le moindre set et en ayant débuté son parcours en qualification. Un parcours historique pour une joueuse déjà dans l’histoire.
Bien évidemment c’est maintenant que le plus dur va commencer. On ne la verra plus comme une outsider, mais comme une potentielle joueuse pouvant faire 1/4 de finale dans chaque tournoi, idem pour Fernandez. Deux joueuses à suivre, qui on l’espère, seront sur le toit du tennis féminin dans quelques années.