Déjà tu vas te dire « hmm, il n’y a pas un problème dans l’écriture » et bien non cher ami. Si tu es habitué à écrire « il faut qu’on se voit« , c’est une erreur. Maintenant qu’on a posé les bases, rentrons dans le vif du sujet.
La phrase « il faut qu’on se voie » évoque bien des choses : rupture, discussions sérieuses, du cul, retrouvailles, les problèmes, du stress, l’amitié, mais aussi la flemme ! Alors que cette phrase était déjà bien utilisée avant la COVID-19, elle l’est encore plus aujourd’hui.
Si tu l’écris au moins une fois par semaine ou que tu lis souvent cette phrase, tu devrais te reconnaître dans ce qui suit. Que ce soit en amitié, en amour, avec la famille ou au taf, il est commun (beaucoup trop commun) d’employer l’expression « il faut qu’on se voie ».
Mais pourquoi alors ? Qu’est-ce que ces six petits mots signifient vraiment ?
1- « Il faut qu’on se voie » version couple
Tu le vois venir le mauvais quart d’heure ? En général quand ta meuf ou ton mec te dit ça, c’est jamais bon signe. C’est le moment où les vérités tombent, les larmes coulent et chacun repart de son côté. Il faut qu’on se voie évoque souvent l’idée de la rupture et ce n’est pas toujours un moment agréable.
À l’inverse, un il faut qu’on se voie, envoyé de but en blanc et en plus par ton plan Q, ou la personne avec qui tu passes beaucoup de temps sous la couette, c’est « plutôt positif« . La personne en face de toi a sûrement la dalle, pense à toi et bref tu sais ce qui t’attends ensuite, pas besoin de te faire un dessin (quoi que).
2- « Il faut qu’on se voie » entre potes
Toi aussi toutes les semaines tu sors à tes potes « oh mais graaave, ça fait 1000 ans, faut vraiment qu’on se voie« .
La période de la COVID-19 n’arrange rien, j’ai l’impression que je prévois mes weekends, chaque weekend. Pas le temps de profiter du samedi, que tu penses déjà à qui tu vas voir le weekend prochain.
Entre les potes qui vivent loin, que tu vois deux, trois fois par an et avec qui tu dois trouver le bon créneau pour aller chez eux ou alors qu’ils viennent chez toi. Ceux qui mettent des douilles tous les quatre matins et qui 1 heure avant le rendez-vous annulent et te laissent comme un con à devoir changer tous tes plans (oui, on vous voit et parfois on a envie de vous tap), c’est une vraie galère.
Et puis il ne faut pas oublier les gens que tu captes à l’occasion ou que tu croises sans le vouloir de temps en temps, qui n’arrête pas de te relancer. Avec eux la phrase « il faut qu’on se voie » prend tout son sens (traduction : on se verra jamais, j’ai pas envie de te capter), ça c’est fait.
3- « Il faut qu’on se voie » : version famille
Toi aussi tu dois avoir cet oncle, cette tante qui vit à 500 kilomètres que tu appelles une fois tous les deux mois et à qui tu te dis « c’est vrai qu’il faudrait qu’on se voie, ça fait plusieurs mois déjà« .
Sauf qu’en ce moment les weekends sont les seuls moments de liberté qu’on s’octroie, pour voir les copains, faire les courses (coucou le couvre-feu à 18 heures qui rend la vie bien chiante) ou tout simplement pour se reposer, se balader. Organiser un weekend avec la mif, prend du temps (et maintenant encore plus).
Je décale sans arrêt un weekend à Lyon, pour plutôt rester à Paris, voir les copaaaaaaains, garder un semblant de vie culturel (merci, les galeries), bref.
4- « Il faut qu’on se voie » : dans le milieu professionnel
Bon, tu n’en es peut être pas encore à ce niveau-là, mais en stage, en alternance ou quand t’es le boss, le « il faut qu’on se voie » est commun.
« Ouais tu sais, il faut qu’on se voie pour parler de ce projet », la phrase bateau, qu’on te sort à chaque fois et une fois que le projet est lancé, le mec te sort « oh j’étais sous l’eau, j’ai oublié de revenir vers toi« .
Quand tu fais une proposition et que la personne en face aimerait en discuter, le « il faut qu’on se voie pour en parler plus en détails » est monnaie courante.
Conclusion ?
Bref, derrière la phrase « il faut qu’on se voie » se cache bien des significations. Et parfois pour couper court à une discussion, on balance un « ouais il faut qu’on se voie », juste pour laisser espérer l’autre.
Parce que les gars vous êtes mignons, mais rester tranquille ça fait pas de mal de temps en temps. Avec la COVID, le il faut qu’on se voie est aussi l’occasion de faire un FaceTime, un visio avec ses proches (je suis déprimée d’écrire ça).
En attendant, j’espère vraiment vraiment vraiment (je croise tout ce qu’il est possible de croiser), que d’ici quelques mois, quand on dira « il faut qu’on se voie« , on pourra se donner rendez-vous une heure après ou deux jours plus tard, en terrasse au soleil, avec une bière, autour d’une bonne bouffe et redécouvrir les sourires des potes, des mecs, des meufs et même des inconnus.